Face à des conditions de vie dégradées, beaucoup relèguent au second plan leurs besoins en santé. ALC souhaite contribuer à ce que la santé soit un bien commun, accessible à tous. Elle agit auprès des personnes qu’elle accompagne pour leur permettre d’exercer leurs droits en santé, de les soutenir dans leur parcours de soin, de prévenir les conduites à risque. Elle recrute régulièrement des professionnels de santé : infirmiers, psychologues, médiateurs. Elle mobilise au sein de différents services une équipe de psychologues. Elle collabore avec les acteurs de la santé des Alpes-Maritimes autour des personnes accompagnées.
Accompagnement au quotidien
La précarité et l’isolement peuvent être à l’origine ou bien la conséquence d’un problème de santé qui se détériore. Ils rendent aussi plus difficile l’accès à certains soins.
Certains services ont pu recruter des professionnels de santé : infirmiers et médiateurs qualifiés. Un accord peut être aussi être trouvé avec des professionnels de santé ou du paramédical, extérieurs à la structure. Ils ouvrent des temps de consultation pour les personnes accompagnées par ALC.
Autre intervenant essentiel : le médiateur en santé. Sa mission est d’améliorer l’accès aux soins de santé des personnes, que celles-ci adhèrent à leur parcours de soin et prévenir les conduites à risque. Ils aident à comprendre l’offre de soins dans les Alpes-Maritimes, leurs droits, à engager les démarches nécessaires.
La contribution des psychologues à l’accompagnement en santé à ALC est essentielle. Enfants, parents, familles, personnes isolées accueillies… Ceux et celles qui rencontrent le ou la psychologue du service ont souvent un parcours de vie difficile, marqué par les ruptures et de nombreux traumatismes. Entretiens de première rencontre pour faire connaissance, entretiens thérapeutiques ensuite, mais aussi groupes de parole, sont mis en place en fonction des besoins et des approches.
Reste que l’action d’ALC ne peut réussir qu’en partenariat avec les acteurs de la santé des Alpes-Maritimes : hôpitaux, centres médicaux-psychologiques (CMP), centres de soins en addictologie (CSAPPA, CAARUD), médecins de ville. Autour de chaque situation, le dialogue est constant.
Zoom sur une approche innovante
Un animal est aujourd’hui un outil efficace dans l’accompagnement social des personnes en difficulté. C’est le constat que font les équipes d’ALC qui ont initié la démarche, notamment dans les Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Au CHRS Soledor, il suffit que les aboiements de Nali, la chienne, se fassent entendre, pour que quelques portes des studios individuels s’entrouvrent. Autour de l’éducatrice qui a entrepris de former sa chienne à la médiation animale, un petit groupe se forme rapidement. Car depuis quelques semaines, l’animal fait l’objet de toutes les attentions. Sa présence est d’un grand réconfort pour beaucoup de résidents.
A Grasse, pour les jeunes accueillis dans la structure agréée par la Prévention judiciaire de la jeunesse (PJJ) cette fois-ci, ce sont des lapins qui jouent le rôle de médiateurs. Bruns, blancs, lapins angora, lapins géants, leur variété saute aux yeux. Très vite, elle permet de faire réfléchir les jeunes sur la diversité, et de là, sur le vivre ensemble. Les activités auprès des animaux telles que le repas, des jeux, des soins, des câlins, amènent à échanger sur l’empathie et la capacité à prendre soin. De l’avis même de l’équipe, c’est un formidable vecteur de dialogue, de partage d’émotions et de souvenirs, pour les jeunes adolescents accueillis.