La protection de l’enfance est une des missions historiques d’ALC. Les parcours de ces enfants et adolescents sont multiples. Certains sont en danger dans leur cellule familiale, d’autres sont isolés et habitent des quartiers sensibles de la ville, d’autres encore sont des mineurs migrants éloignés de leur famille, d’autres enfin n’ont ni famille ni proche pour les aider à grandir.
Un devoir pour l’adulte
La prise en compte de la parole de l’enfant est un droit pour l’enfant, mais aussi un devoir pour l’adulte.
Ce droit est stipulé dans l’article 12 de la Convention internationale des droits de l’enfant : « le droit pour tout enfant d’exprimer librement son opinion sur toute question le concernant. »
Ce droit s’applique à tous les enfants dans leurs lieux de vie ou dans les services par lesquels ils sont accompagnés.
La parole de l’enfant doit être prise en compte de manière individuelle, afin de recueillir son opinion sur des questions qui ont une incidence directe sur sa vie.
La parole aux enfants
Au cours d’une journée de réflexion, les professionnels d’ALC ont pu échanger sur cette thématique afin d’améliorer leurs pratiques. Ils ont particulièrement été touchés par le témoignage d’Alyssia. Aujourd’hui étudiante en droit, elle a bénéficié d’un suivi par différents services de protection de l’enfance des Alpes-Maritimes, de ses 2ans à sa majorité.
Son regard sur son expérience dans les services de protection de l’enfance est critique et constructif à la fois. Elle explique ainsi sa démarche :
« Je souhaite que mon témoignage fasse évoluer les choses et ainsi clore un chapitre de ma vie. En effet, j’estime que ma parole n’a pas toujours été suffisamment prise en compte et cela a conduit à des situations d’échecs voire d’aggravation dans la prise en charge.»
Les témoignages apportés par les invités confirment tous à quel point il est crucial de travailler sur cette question, collectivement et sans relâche. En écoutant les enfants correctement et en prenant en compte intelligemment leur parole, nous devons améliorer leur situation psychologique et sociale, les aider à parer les dangers de leur vie de jeunes adultes. En apprenant à bien écouter les enfants en danger, même s’ils ont le sentiment d’affronter une complexité intense, les professionnels amélioreront aussi leurs conditions de travail.
Letizia, éducatrice spécialisée à ALC, passionnée par son travail témoigne :
« Cette journée nous a permis de remettre en cause nos modes de fonctionnement et d’interroger des personnes que nous avons accompagnées. C’est aussi un hommage que nous leur rendons, et une manière de nous donner de nouvelles idées pour changer nos pratiques. »
Ces réflexions conduiront à la formation des éducateurs et des psychologues, afin de modifier la conduite des entretiens avec les jeunes en danger. Depuis le début de la prise en charge jusqu’à l’autonomie du jeune adulte passé par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance.
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