Nassir a 55 ans, et fait preuve d’une énergie surprenante. Pourtant les accidents de la vie ne l’ont pas épargné : addictions, incarcération, maladie grave… Avec 7 de ses compagnons, il est accueilli au sein de l’atelier d’adaptation à la vie active de Valbonne Sophia Antipolis. Entouré de deux encadrants techniques, il travaille pour se reconstruire un avenir professionnel.
Nassir, qu’est-ce qui vous motive à vous lever chaque matin ?
C’est le travail ! Il faut que je me sente utile, que j’ai quelque chose à faire, que je puisse rendre service. Si je n’ai pas de travail, je le sais, mes démons me reprennent et je repars dans les galères. Déjà gamin, je me levais tôt et j’installais les bancs des maraîchers sur les marchés. J’ai besoin de me lever tôt et d’aller travailler.
Être sans emploi ne me convient pas. J’ai fait l’école hôtelière de Nice, j’ai travaillé dans des palaces de la Côte. J’aimais mon métier. C’est le fil conducteur de ma vie.
Aujourd’hui, je ne manque pas de projets ! Dans un premier temps, je voudrais travailler dans la restauration collective pour renouer avec le métier, et par la suite, je me verrais bien à la tête de ma petite affaire !
Où en êtes-vous de vos recherches d’emploi ?
Avant le rêve, il y a la réalité. Dans l’immédiat, c’est difficile de retrouver un emploi.
La crise sanitaire, le chiffre d’affaires aléatoire des établissements de restauration, le peu de postes disponibles…
Ce n’est pas facile non plus de se présenter aux entretiens, d’expliquer avec mes propres mots mes compétences, mes atouts, de convaincre un futur employeur.
Sans compter qu’avec les années, le numérique se généralise tant dans la sphère professionnelle que dans la sphère privée. Je suis perdu, je n’y comprends rien. Même le smartphone, je n’y arrive pas.
Comment êtes-vous accompagné par ALC dans vos démarches ?
Lorsque je me suis retrouvé sans emploi et en difficulté, je me suis naturellement tourné vers ALC. J’ai pu bénéficier d’une place en atelier d’adaptation à la vie active de Valbonne-Sophia Antipolis. J’y ai retrouvé un sens à mes journées, une utilité au quotidien. Je débarrasse des appartements qui sont dans des états pas croyables ! Je sais que le travail que je fais servira à des gens qui ont besoin de se loger. Je retrouve aussi des collègues sur les chantiers en plus des encadrants.
En plus des chantiers, chaque semaine, je suis une formation pour m’aider à retrouver plus facilement un emploi. Je suis aidé pour travailler mon curriculum vitae, mais aussi dans ma présentation orale, les mots à dire ou à éviter, la manière de se présenter…
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