Les années 2000 sonnent pour ALC le début de l’accueil d’une population migrante, venue d’Afrique, de l’est de l’Europe, mais aussi d’Asie et d’Amérique du sud. Ils fuient leur pays ou cherchent des conditions de vie meilleures, ou du moins acceptables et arrivent dans les Alpes-Maritimes après un parcours long, chaotique et violent. Une fois sur place, ces femmes, enfants, parents, se retrouvent isolés, sur un territoire inconnu, vulnérables et sans repères. La mission d’ALC est de les protéger. Il s’agit aussi de soutenir leur insertion et de leur permettre de s’approprier les codes de notre culture et les principes de la citoyenneté française.
Le droit d’asile figure dans le préambule de la Constitution française : « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République ». Le droit d’asile découle également des engagements internationaux de la France, en particulier de la Convention de Genève sur les réfugiés du 28 juillet 1951 et du droit de l’Union européenne, (règlement UE du 26 juin 2013).
Les CADA sont des établissements dédiés à ces femmes, hommes, familles qui ont fui leur pays d’origine et demandent une protection à la France car leur sécurité était menacée du fait de leur race, leur religion, leur nationalité, leur appartenance à un groupe social (notamment l’appartenance à un genre), leurs opinions politiques et pour des motifs de conscience. L’asile peut aussi être demandé par les personnes qui sont exposées à des menaces graves de peine de mort, de traitements inhumains ou dégradants ou une menace contre leur vie ou leur personne dans un contexte de violence généralisée due à un conflit armé interne ou international (protection subsidiaire).
Après examen de sa situation par l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides ou après recours auprès de la Cour Nationale du Droit d’Asile, le demandeur d’asile peut se voir reconnaitre le statut de réfugié ou obtenir la protection dite subsidiaire de la France, ou être débouté.
Aux 292 places du CADA d’ALC appelé L’Olivier, s’ajoutent les 175 places du centre d’Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asile (HUDA), dispositif dédié aux personnes sous procédure Dublin, portant ainsi le nombre total de places à 467, soit environ 100 familles, toutes hébergées en appartements dans le diffus. Plus de 30 nationalités sont représentées et, parmi eux, beaucoup d’enfants avec leurs parents.
L’équipe de professionnels assure la transcription du récit de la demande d’asile pour permettre l’introduction de la demande d’asile auprès de l’OFPRA, avec l’aide d’un interprète lorsque cela s’avère nécessaire. Elle soutient également les familles le cas échéant lors d’un recours devant la Cour nationale du droit d’asile et les informe des voies de recours et aides au retour possibles.
Au quotidien, les travailleurs sociaux assurent l’accompagnement social et administratif des personnes : accès aux droits, à la santé, inscription des enfants à l’école, dispense de cours de français. Des moments festifs, des temps de partage cosmopolites à travers des ateliers d’information, des sorties culturelles sont aussi organisés, dans lesquels chacun va pouvoir côtoyer l’autre, échanger, sortir de son isolement et s’enrichir.
10 Avenue Pierre Isnard – Espace Icardo Bât B, 06000 NICE (adresse postale : BP 3214 06204 Nice cédex 3)
Tél. : 04 93 72 46 20 / E-mail : CADAHUDALOlivier@association-alc.org
Documents utiles pour les demandeurs d’asile en France
Guide du demandeur d’asile en France
Site de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides OFPRA
Site de la Cour Nationale du Droit d’Asile CNDA
appartements
enfants et 210 adultes et hébergées et accompagnées par le CADA/HUDA en 2023
financeur, l’Etat + 1 subvention de la Fondation Bruneau
16 Avenue Notre Dame – Palais Bréa, 06000 NICE
Tél. : 04.92.14.55.14 / E-mail : centrelefiguier@association-alc.org
9 bis rue de la Libération, 06150 Cannes La Bocca
7 place Amiral Barnaud, 06600 Antibes
En savoir plus sur nos actions d’insertion par l’accès aux soins et à la santé
La plupart des migrants a rejoint les Alpes-Maritimes par la route de la Méditerranée Centrale, passant par la Libye. Ils y ont été exposés à la violence, aux mauvais traitements, à la traite des êtres humains. Préoccupés avant tout par l’issue de leur procédure administrative, ils font face aux difficultés liées à l’exil et à des conditions de vie précaires. Coincés entre un passé traumatique et un futur incertain, ils relèguent au second plan leur souffrance psychique.
Pourtant, nous sommes souvent témoins d’une souffrance très grande : syndromes post-traumatiques, dépressions, conduites de dépendance, perceptions de la réalité altérée, maladies somatiques très graves. Cette souffrance met en lumière l’intrication entre les problématiques de santé psychique, de précarité et d’exil.
Le dispositif Ricochets d’ALC s’ouvre à 150 adultes et enfants accueillis dans nos services.
Des activités collectives sont proposées par les psychologues et des intervenants extérieurs : ateliers créatifs, d’information sur la vie en France, sur la parentalité,. Ces ateliers sont, pour les personnes migrantes réticentes à voir un psychologue, une porte d’entrée vers le soin psychique. Ils pourront alors être soutenus au travers de thérapies courtes, réalisées par un psychologue, spécialisé dans les problématiques de l’exil. Cet accompagnement thérapeutique intervient dans un accompagnement global, social et juridique. Un dialogue avec les acteurs du soin des Alpes-Maritimes (hôpitaux, psychiatres en ville, centres médicaux psychologiques) se tient au quotidien.
En parallèle, un pôle-ressource, autour d’une démarche de recherche-action se structure. L’objectif est de soutenir la démarche thérapeutique, sa mise en perspective, et la diffusion de la connaissance développée.
28 boulevard Joseph Garnier, 06000 Nice
Tél. : 06 24 39 29 16
personnes accompagnées en 2023 (entretiens individuels avec la psychologue)
année de lancement
financeurs : Fondation de France, ARS