Ensemble, rénovons la #VillaVictoria
Centre d'hébergement pour les femmes et enfants victimes de violences ღ

Ukraine : 2 ans après le début du conflit ou en est-on ?

Mars 2022, la guerre à nos portes, les réfugiés ukrainiens arrivent dans le département. Parallèlement à la solidarité citoyenne, les services de l’Etat et les associations mettent en place une organisation structurée pour l’hébergement et l’accompagnement… Un peu plus de 2 ans après le début du conflit, faisons le point sur cet accueil !

28 mars 2024

Le 14 mars, Monsieur le Prefet Joseph Zimet, Directeur de la cellule interministérielle de crise Ukraine s’est rendu
au HUB régional de Nice. Accompagné de Madame Jehane Bensedira, Sous-Préfete en charge de la politique de la ville et des politiques sociales Jennifer SALLES, Adjointe au Maire de Nice ; Monsieur Patrick Lecuyer, Directeur Départemental Adjoint de la DDETS ; Madame Enisa Hizmaj, Cadre-référente sur les politiques de l’asile et de l’intégration de la DDETS et Monsieur Hureau, Directeur HUB Ukraine DDETS 06 afin de saluer le travail solidaire des équipes mobilisées pour l’accompagnement et la protection des personnes réfugiées.
La visite s’est poursuivie par un temps d’échanges, permettant aux différentes structures impliquées dans la mise à l’abri des Ukrainiens de partager leur situation.

Rappel du contexte :

L’accueil des réfugiés Ukrainiens par ALC est structuré autour de deux entités, le « Hub » et le Centre d’Hébergement d’Urgence.
Pour l’année 2023, ce sont 3 648 personnes qui ont été recensées au Hub,  dont 1 592 hébergées et 2 056 « visiteurs » (personnes souhaitant un accompagnement). Au total, ce sont 8 413 personnes qui ont transité dans cette structure entre février 2022 et fi n 2023. La sortie du Hub peut se faire de plusieurs manières, chaque projet est construit de façon individualisée. En raison de la situation locale de l’accès au logement, certains se voient proposer une installation dans une autre région (690 personnes en 2023) d’autres restent dans le département et sont alors dirigés vers le Centre d’hébergement d’urgence, qui dispose de 216 places pour des personnes en situation d’insertion.
Bénéficiant d’un suivi soutenu, elles ont accès à des cours de langue française, un accompagnement vers l’emploi et sont initiés au modèle français de citoyenneté. A noter que tous les enfants sont scolarisés, la majorité d’entre eux ayant entre 7 et 12 ans et 29% entre 13 et 17 ans.

Muriel Vincent, chef de service ALC des dispositifs Ukraine, constate avec satisfaction qu’en 2023, 80% des personnes accompagnées ont trouvé un emploi, essentiellement dans l’hôtellerie-restauration et les services à la personne !

 

  • En bref : Plusieurs enseignements peuvent être tirés de l’action menée. Pour ALC, un renforcement de notre expertise dans les domaines de l’asile ou de l’urgence. L’association se veut « agile » et réactive : l’engagement résolu de ses équipes en a été une belle démonstration. A retenir aussi le développement d’une coopération d’ampleur avec les autres associations intervenant auprès des réfugiés ukrainiens. Enfi n, et ce n’est pas le moins important, démonstration a été faite de l’absolue nécessité d’une approche globale des questions liées à l’accueil des réfugiés (droits, santé, logement, travail) : que l’association ALC saura rappeler autant que nécessaire.

 

Un enjeu associatif

RÉFUGIÉS D’ UKRAINE : PRÉVENIR LES RISQUES DE TRAÎTE DES ÊTRES HUMAINS
Ac.Sé est un dispositif national de protection des victimes de la traite des êtres humains. Il regroupe environ 88 partenaires, dont ALC assure la coordination. Sa mission est double : il assure la mise à l ‘abri des victimes et fonctionne comme pôle de ressources. ALC a ainsi acquis une expertise reconnue dans ce domaine. A ce titre, Léa Thiébaut, chargée de projets Ac.Sé, est intervenue au colloque organisé le 31 janvier dernier à Paris par l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Le thème ? rechercher les moyens de renforcer la prévention de la traite lors d’un flux migratoire de masse. Le cas d’étude était les réfugiés Ukrainiens.
Elle explique :

Dans notre département confronté à un flux migratoire massif lié à la situation de guerre, l’accueil a pu être organisé en urgence (hébergement + droit à l’emploi). Ces prises de mesures se sont révélées efficaces pour prévenir les risques de traite des êtres humains, l’insertion des Ukrainiens étant facilitée.