En Avril, un Code de justice pénale des mineurs remplacera l’Ordonnance de 1945. Ce texte veut améliorer la façon de traiter les victimes, et les mineurs jugés. Coupables à punir / enfants à protéger : depuis deux ans, ALC en accueille une dizaine à la Villa Arc en Ciel.
Ce Code prévoit un jugement rapide et le développement de l’éducatif et d’alternatives à la détention : dans les 3 mois après les faits, décision du Juge des Enfants sur la culpabilité (un progrès pour les victimes) et sur une mise à l’épreuve éducative. Avant 9 mois, jugement fixant la sanction. Pas d’obligation d’évaluer le discernement des plus de 13 ans. Et enfin sanction prononcée à la première audience pour les récidivistes.
Les objectifs sont légitimes ! Comme l’ont écrit des jeunes de l’Arc en Ciel : « On est jugés des mois après, nous on est déjà passés à autre chose…. éduquer, pas enfermer». « Il faut attendre et voir comment ce texte sera appliqué » remarque le responsable de la Villa.
Cette justice réformée aura-t-elle les moyens d’aller vite tout en tenant compte du vécu des adolescents, et des traumatismes antérieurs ? Y compris pour les récidivistes ? Leur imposera-t-elle des mesures éducatives adaptées ? Diminuera-t-elle la récidive?
Les jeunes vivent souvent des réalités complexes : besoin de soutien thérapeutique ; jeune enfermé au milieu d’une évolution positive ; agression contre un éducateur ou contre soi-même… L’Arc en Ciel, qui connait cela, espère pouvoir continuer dans ce cadre renouvelé à inverser des trajectoires de vie tragiques.
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