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De l’exil aux soins : le parcours d’une famille migrante, accompagnée par ALC

27 juin 2025

Ces dispositifs, gérés par l’association ALC, accueillent des personnes orientées par l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) à la suite du dépôt de leur demande d’asile. Mais bien souvent, les besoins des personnes accompagnées vont bien au-delà de la simple procédure administrative : traumatismes liés à l’exil, isolement, problèmes de santé, barrière de la langue, accès à l’éducation ou à un logement stable…

Chaque situation est unique. Et c’est là que l’action des équipes prend tout son sens.

 

 

 

Zoom sur une famille, prise en charge par l’HUDA, dont la petite fille nécessitait des soins particuliers dès son arrivée. Cette situation a fait l’objet d’un reportage diffusé sur France 5.

Soigner avant tout : l’urgence derrière l’accueil

« Héberger et accompagner la famille, aider l’enfant », telle a été la priorité pour l’équipe HUDA lorsqu’elle a accueilli la famille, alertée par une situation de vulnérabilité concernant la santé de leur jeune fille.

Marion Delpuech, cheffe de service HUDA, raconte :

Dès l’orientation par l’OFII, nous avons été informés de la nécessité de porter une attention particulière à l’état de santé de l’enfant. Grâce à l’engagement de nos assistantes sociales, Marielle et Élisa, et avec l’aide d’un traducteur, nous avons pu évaluer rapidement la situation et orienter l’enfant vers une prise en charge médicale adaptée. Un diagnostic a pu être posé sans tarder, ouvrant la voie à un accompagnement essentiel pour le développement de la fillette. 

 

Élisa, assistante sociale référente, précise : « Malgré la barrière de la langue, la famille s’est montrée très investie. Soutenue par un proche déjà installé en France, elle a su s’impliquer dans les démarches de santé, d’éducation et d’intégration. »

 

Un accompagnement global, à chaque étape du parcours

L’équipe HUDA n’a pas seulement accompagné cette famille sur le plan médical. L’hébergement dans un appartement autonome, l’orientation vers les services sociaux, les démarches administratives liées à la demande d’asile, tout a été suivi avec soin.

Marielle, assistante sociale coréférente : « Nous avons accompagné la famille jusqu’à l’obtention du statut de Bénéficiaire de la Protection Internationale (BPI). Parallèlement, nous avons activé tout un réseau de partenaires pour répondre à leurs besoins : éducation, santé mentale, soutien parental… »

La scolarisation de la fillette, en situation de handicap, a toutefois représenté un véritable défi.

Élisa : « Avec l’aide de la Maison Départementale de l’Autonomie, nous avons engagé les démarches pour lui permettre de bénéficier d’une accompagnante scolaire et d’un parcours adapté. En attendant une place dans une structure spécialisée, nous avons tout fait pour faciliter son intégration à l’école du quartier. »

Aujourd’hui, cette famille a quitté le dispositif HUDA. Elle est installée dans un logement social adapté, proche de l’école, avec de nouveaux repères et des perspectives.

De l’asile à l’intégration : redonner du pouvoir d’agir

Marion Delpuech conclut :

Depuis l’obtention de la protection internationale, les parents ont suivi les cours de français obligatoires dans le parcours d’insertion, ont signé le Contrat d’Intégration Républicain, ont bénéficié de l’ouverture de l’ensemble des droits sociaux et notamment auprès de la CAF. Monsieur a également rapidement initié un parcours d’insertion professionnelle. Nos réseaux de partenaires ont été et sont souvent, clé de réussite. Ils sont indispensables pour bien accompagner les personnes qui arrivent : au-delà des questions liées à l’asile, nous devons accompagner les personnes dans l’appropriation de leur nouveau logement et mode de vie, à gérer leurs faibles ressources, leurs difficultés linguistiques, leurs problématiques médicales et de santé mentale, de parentalité, de violences parfois. Notre rôle est de favoriser l’intégration des personnes que nous accueillons, en valorisant leur pouvoir d’agir.