Organisée par le dispositif Action et Promotion de la Santé (APSA) d’ALC, et financée par la Fondation L’Oréal, pour l’opération « Beauty for a better life », cette journée a réuni des femmes accueillies par différents services d’ALC à l’Entrepont du « 109 », le pôle de cultures contemporaines de la ville de Nice. Ce moment privilégié leur a appris à prendre soin d’elles, et à faire une pause, loin de leur quotidien.
Au programme : des activités « beauté » avec un atelier pour prendre soin de ses cheveux en fonction de ses problématiques (perte de cheveux liée au stress, cheveux cassants et abîmés par manque de temps, etc.) et réaliser quelques coiffures simples et rapides, animé par Cyndie Ferreri, socio-coiffeuse. Un autre, animé par Prescilla Eccli, socio esthéticienne, pour connaître les différents soins de la peau en fonction du type de chacune et quelques routines simples.
Puis des ateliers plus participatifs, mettant en avant la confiance en soi et faisant surgir ou resurgir de nombreux talents chez les participantes grâce à l’activité chant, orchestrée par Pascal Albi Giordano, chef de cœur et l’atelier danse animé par Hanen Gani de l’association « Eveil ton art ». Et enfin, un moment bien mérité de relaxation-sophrologie réalisé par une assistante sociale d’ALC, pour apprendre à lâcher prise.
Qu’elles soient soutenues par les services de la protection de l’enfance, de l’hébergement d’urgence, de la protection des victimes de violences ou de l’accompagnement des demandes d’asile, toutes partagent les mêmes difficultés à affronter les chaos de la vie. D’où, bien souvent, les souffrances physiques et psychiques qui freinent leur insertion sociale et professionnelle.
Celles que nous avons rencontrées, font un retour plus que positif de cet événement.
A commencer par le déjeuner pris en commun. Seules, ou en binôme, elles avaient préparé un plat à partager, et la joie revient vite dans les yeux et la parole de celles qui se souviennent… « Manger, danser, chanter, rire… » énumère K. avec un sourire de plaisir évident, vite remplacé par des larmes d’émotion quand elle parle des « gens bienveillants qui faisaient les ateliers de soins, pour nous réparer, pendant que les petits jouaient à côté, avec une animatrice. »
Madame L.G. raconte son « énorme besoin de voir des personnes, le grand vide de la vie, la solitude ». Elle est heureuse d’avoir participé à cette journée et a aujourd’hui gardé contact avec K. et S. Elle décrit « la chair de poule éprouvée quand on a réussi à chanter, ensemble et très bien, le morceau appris en sous-groupe. Ça parlait de voyage et de nuages, c’était beau ! ».
L., une autre dame accueillie en centre d’hébergement d’urgence, après tant d’années dans la rue, confirme « le résultat magnifique de cette chanson écrite pour des enfants de l’Ariane, mais aussi les éclats de rire trop rares dans la vie ordinaire, le bonheur d’échanger des idées, de développer les qualités personnelles par des actions différentes de l’habitude ».
Toutes évoquent le bienfait moral et physique de cette journée « Bien-être » et souhaitent son renouvellement au printemps.
Les organisatrices insistent sur l’utilité de l’inclure dans un parcours de soin. Elles pensent aussi aux hommes qui ont également besoin de confiance en soi, afin de savoir se présenter à un entretien d’embauche, et dans les autres événements de la vie sociale.
Cela peut vous intéresser